Mais il est difficile de donner un chiffre, dans la mesure où ceux que l’on appelle les Arméniens de France sont, dans leur écrasante majorité, des Français d’origine arménienne. Le géographe Stéphane de Tapia explique que les immigrés turcs en France font « le double pari de l’insertion économique et du maintien d’une forte cohésion communautaire ». Après la Première Guerre mondiale, ce sont des familles issues de la bourgeoisie arménienne de Moscou qui fuient la révolution russe, s’intégrant à l’émigration russe. (…) La surpose : une dignité plutôt qu’une vanité ; une endurance plutôt qu’une dignité. La moitié des Turcs vivant en Europe habitent en Allemagne, qui a recruté des travailleurs dès 1959 pour participer à sa reconstruction, bientôt suivie par d’autres pays européens, dont la France. Aujourd’hui en France, ils sont 235 000, ce qui correspond à 4,6 % des immigrés. Dans ce long poème d’amour, le fiston s’efface derrière la mère. Mieux dit : mon présent aimanté par un avenir libérateur ne s’accorde plus avec son passé enchaîné". Le repose-tête !". Il s’appuie sur des "miettes" de souvenirs, des bribes d’"arménien de Constantinople-Istanbul", deux ou trois papiers et lettres et pas davantage de photographies. De la revanche et du rappel. Le destin de Victoria, née en 1907, débarquée en France en 1926 exilée sa vie durant, porte une étonnante modernité, l’infiniment petit d’une existence insignifiante rejoint l’infiniment grand d’une communauté destinée humaine : "Après tout, elle se sent autant Parisienne que Constantinopolitaine, et serait à même de revendiquer une citoyenneté d’un type particulier combinant géographie et rêverie. Avec la Première Guerre mondiale se déclenche vraiment l'immigration maghrébine en France sous la deuxième vague d'immigration [5]. On est loin du texte d’Ali Magoudi (Un Sujet français, Albin Michel, 2011), reconstitution psychologisante de la figure paternelle et où l’enquêteur-narrateur occupe le terrain. Victoria, avait neuf ans quand elle débarqua avec sa parentèle à Nice, en 1926. En Europe, c’est la France qui accueille la communauté la plus importante, issue de plusieurs vagues d’immigration. Ils débarquent à Marseille puis remontent le Rhône, s’installant à Lyon, Valence, Saint-Étienne, puis Paris. Marseille, notamment, devient l'une des villes d'accueil les plus importantes des Arméniens de France, où ils trouvent divers métiers dans les environs du port ou dans les usines florissantes de la cité phocéenne. Martin Melkonian, Arménienne, Maurice Nadeau, 2012, 120 pages, 19,50€, © Établissement public du Palais de la Porte dorée 2020, Musée national de l'histoire de l'immigration, Musée national de l'Histoire de l'immigration, Histoire / mémoire des populations et des territoires. Il y ajoute les lieux d’une vie et les silences bourrés de tendresse d’une mère qui avait fait du renoncement son bouclier. C’est mieux qu’un « Voilà comment j’aurais dû être ». Ce qui ne l’empêche pas de dire, après les bifurcations de l’exil, celles des générations, l’impitoyable - et nécessaire - œuvre du temps : "plus j’affiche mon présent, plus je gomme son passé. En France, le HOG (qui devient bientôt le Hay Joghovourtagan Mioutioun (Union populaire arménienne)) est dissous par les autorités en 1934, après avoir lancé le premier mouvement d'immigration vers la RSSA (départ en 1936). Abonnez-vous à RetroNews et accédez à l’intégralité des contenus et fonctionnalités de recherche. Ils sont aujourd’hui nombreux à créer leur entreprise. A Constantinople, la famille Handjian échappa aux persécutions de 1915-1916, mais dû, dix ans plus tard, décamper pour un exil sans retour. La "ressortissante étrangère", née à Constantinople repose pour l’éternité du côté d’Avranches. Les organisations patronales turques en ont profité pour créer des bureaux de liaison en Europe. Il s’agit d’une immigration ancienne : entre 1855 et 1918, on comptait 31 périodiques arméniens publiés en France. Description. Seul un Arménien sur trois habite sur le territoire de l’actuelle Arménie. Ils viennent souvent de zones rurales et n’ont pas fait d’études. L'immigration et la diaspora arménienne. En France, la vie de cette modeste immigrée "de nationalité réfugiée arménienne" est passée "comme si elle n’avait pas d’histoire ; pas de récit ; pas de Je" ; une "précarité de … Le Centre du patrimoine arménien de Valence raconte l'histoire singulière des Valentinois d'origine arménienne, comme témoignage d'une identité et d'itinéraires personnels et collectifs marqués par les persécutions, le génocide, l'exil, l'immigration et l'intégration dans les pays d'accueil. Le langage d’une femme d’origine arménienne en terre franque". Les origines ethniques des Turcs vivant en France sont très variées, les Kurdes étant les plus nombreux.