Il me dit qu’il va m’accompagner en ville, me trouver un hôtel, justifie sa bienveillance d’un « you are a foreigner and you don’t know the city« . "Beaucoup de gens en Europe ont aujourd’hui envie de ce genre de tourisme", soutient l’Irakien. Le tourisme existe déjà dans le pays : on y compte environ 1,5 millions de visiteurs internationaux par an, selon Amr Abdel-Ghaffar, directeur régional pour le Moyen-Orient de l’Organisation mondiale du tourisme, une agence des Nations unies, qui souligne toutefois que ces données fournies par les autorités irakiennes ne sont pas fiables à 100%. Le Kurdistan doit aussi rembourser les dettes aux banques auxquelles il emprunte et payer les arriérés dus à ses fournisseurs en électricité, en Irak et à l'étranger, soit une dette totale de 27 milliards de dollars selon le Premier ministre Masrour Barzani. Ce fut la seule fois où je me suis fait vraiment « avoir » pendant ce voyage – mais c’est toujours désagréable, que ça arrive dans un café à Paris, un marchand à Fès ou un taxi au Kurdistan (en plus, ce genre d’aveu amène immanquablement des commentaires de voyageurs musclés qui eux, ne se font jamais rouler…). Mais quelque rares voyagistes proposent tout de même des itinéraires touristiques dans le pays, et pas seulement au Kurdistan. A titre de comparaison, la France, première destination touristique du monde, a accueilli 23 millions de touristes en 2013. Écoutez Reportage International - Bombardements Turcs Au Kurdistan Irakien, La Désolation Des Victimes Civiles et vingt-trois plus d'épisodes de Reportage International, gratuitement! Quant aux restaurants, quand le couvre-feu n'est pas total et qu'ils peuvent ouvrir, "ils ne sont plus qu'à 50% de leur capacité" mais avec uniquement des clients locaux qui viennent le week-end, assure à l'AFP Chaker Aziz, numéro deux de la Ligue des restaurateurs. Mais le taxi me fait un grand sourire et me dit de rester avec lui. Et depuis avril, il a été obligé par l'Opep de réduire de près d'un quart sa production. Il y a aussi encore beaucoup à faire pour "reconditionner et mettre en valeur" des sites qui ont été "négligés" pendant les décennies de guerre, abonde Amr Abdel-Ghaffar, de l’Organisation mondiale du tourisme. Le trentenaire assure qu’il existe un vrai intérêt en Europe pour le patrimoine irakien. Aucune inscription ou installation nécessaire. Signe que les temps sont durs, la semaine dernière le président kurde Netchirvan Barzani a fait le déplacement jusqu'à Bagdad. à propos; On n’échappe pas aux rêves de ceux qu’on a aimés ; Contacts; Posts Tagged ‘tourisme en Irak 08. "Tout est vide. Après deux heures pendant lesquelles on ne cesse de me dire « no problem, Oliver, no problem« , et alors que la nuit est tombée, je me dis que si – il y a problème – et décide de repartir. Sur le conseil d’un habitant de Koya croisé à Erbil la veille de mon départ, j’ai modifié mon itinéraire, et plutôt que d’aller directement à Souleymanieh, je choisis de passer par la ville natale du président Talabani, Koya (ou Kuyasandjak) petite ville qui se prête bien, a priori, à mon travail. Cette région est bordée par l'Iran à l'est, la Turquie au nord et la Syrie à l'ouest, en étant incluse dans la région du Kurdistan. Durant la dernière décennie, hôtels, restaurants et autres villages de vacances y ont poussé, créant emplois et richesses dans un pays où chômage et pauvreté sont galopants. Là-bas, "il y a beaucoup d’hôtels, de banques, d’aéroports… et c’est beau", décrit Nawar Al-Saadi. Pas question d’organiser du tourisme de guerre : "il y a peu de demandes de personnes qui ont des désirs malsains, de voir des attentats ou de la violence. Car chaque mois, il doit payer les compagnies pétrolières étrangères qui extraient, traitent et exportent pour lui son pétrole. Je n’ai toujours pas eu de réponse…". En 2019, selon Nazif Mohammed Ali, le patron du tourisme d'al-Amadiya, dans la province de Dohouk aux confins de l'Irak, de la Turquie et de la Syrie, 200.000 visiteurs sont été recensés. Car le jeune homme est déterminé à tout faire pour changer l’image négative de son pays, et il en est persuadé : "dès que la situation sécuritaire sera meilleure, l’Irak deviendra une vraie destination".