Par analogie, chez les berbères, le début de l'année fut baptisé "tabburt u segwas" (appellation rencontrée à présent dans certaines contrées de Kabylie). Nouveaux grands, tonton et tata viennent voir le nouveau né et le couple de nouveaux parents. Yennayer mécontent emprunta deux jours à furar et déclencha, pour se venger, un grand orage qui emporta, dans ses énormes flots, la vieille. Les accouchées ne devaient pas se voir et prendre de nombreuses dispositions afin de ne pas succomber à « l’association du mois » qui pouvait nuire à la santé d’un enfant au profit des autres. Il était envisagé dans la dépendance et non pas dans l’isolement par rapport aux autres membres du groupe de parenté. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. L’endogamie familiale et villageoise occupait autrefois une place prépondérante dans le régime matrimonial car elle représentait le meilleur moyen de conserver les enfants et leur descendance au du même groupe de parenté. Cette relation caractérisait l’esprit magique des femmes kabyles. Alors ça c’est la meilleure tradition Il s’agit d’un plat traditionnel que l’on fait principalement pour la nouvelle maman à base d’oeufs accompagné de miel. Ce jour "maléfique" marquera de son empreinte la culture berbère (on le verra plus loin dans le texte). ), de la récolte passée, amassés dans de grandes et grosses cruches en terre pourvues d'un nombril servant à retirer le contenu (ikufane). Les masques symbolisent le retour des invisibles sur terre. Next L’exploitation des végétaux chez les Touaregs. Le même interdit est observé lorsqu’une femme vient d’accoucher, lorsqu’une vache vient de vêler, ou lorsqu’il y a un mort, c’est-à-dire à chaque événement qui rend la présence des Invisibles plus sensible aux hommes.”(13). La culture romaine était très encombrée de superstitions. La vie ritualisée de tous les Kabyles se réalisait sur un modèle d’union et de responsabilité entre tous les membres de la famille élargie grâce à l’entraide réciproque. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon prochain commentaire. La valorisation positive du ventre de la femme met en relief l’importance dans la pensée kabyle de la fonction procréatrice féminine dans la phase de la gestation qu’est la grossesse. Fécondée grâce à la magie de son union avec un homme, la femme devenait physiquement la terre mère de la vie humaine. En théorie, pendant cette période la nouvelle maman ne doit pas s’activer et doit se reposer durant 40 jours. Les jeux. Ensuite, elle devait observer une retraite obligatoire. •. Cette alliance présentait un avantage, celui de l’appartenance à la terre commune qui évitait le morcellement des terres en renforçant l’unité du groupe originel. Sa vie fut ainsi rythmée au mouvement des astres. Portraits de femmes d’Algérie (1880-1930). Le pragmatisme a fait que les jours maléfiques furent adaptés par le Kabyle à l'organisation hebdomadaire des marchés dans les villages. Elle les avait aidé à grandir en les entourant de ses soins magiques pour assurer leur croissance aussi bien corporelle que spirituelle. 3 jours après la naissance du bébé, c’est la présentation du bébé à la famille proche. En effet, le rituel de leur travail à partir de la terre avec la poterie et la culture des jardins et des champs, le rituel de l’obtention de la nourriture et celui du tissage de la laine se référait directement au modèle de la reproduction humaine. Les rites « yennayériques » sont effectuées d'une façon symbolique. La première action de la réforme grégorienne était de ramener le début du printemps au 21 mars, date réelle de l'équinoxe. Les femmes kabyles vivaient entre elles l’aspect sacré de leur création. Un coq et une poule sont attribués à la femme enceinte dont l'espoir qu'elle n'accouche pas d'une fille qui était hélas souvent mal accueillie dans le patriarcat. A la maturité des plantes par exemple, lorsqu’elle franchissait son potager en fleurs pour la première fois, la jardinière devait rituellement dénouer sa ceinture dans un recueillement intérieur de silence. Avant de crépir la maison par exemple, elle devait façonner avec la même terre un sanglier qu’elle posait sur le linteau de la porte. Il l'a jalonnée au point qu'on arrive à détecter aisément l'existence de deux calendriers. Les mères , aidées des femmes de leur clan – surtout de leurs soeurs et de leurs filles – choisissaient leurs futures belles-filles. La 46e année avant J.C fut chamboulée. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. On procède au changement des pierres du kanun (inyen n l'kanun). En revanche, le premier yennayer suivant la naissance d'un garçon était d'une grande importance. This website uses cookies to improve your experience. Comme pour le travail de la poterie, afin de ne pas entraver la fécondité de la terre ensemencée, il était interdit de s’unir pendant le mois de mai. Il engageait formellement sur la parole uniquement les familles des deux futurs conjoints, c’est-à-dire les deux groupes de parenté. Réduire le début de la maternité à celui de la paternité est le fondement du patriarcat. Le bissexte (le jour additionnel) fut attribué à Février, jusqu'alors dernier mois de l'année. On dispose autour du plat commun des cuillères pour signaler leur présence. Tous ont remué dans le même sein (ventre); le même sein (ventre) a enfanté le garçon et la fille… L’amour pour la fille est particulier : on se fera du souci pour elle jusqu’à sa mort… Une femme qui n’avait que des filles a même dit : Au garçon que je n’ai pas eu, je préfère ma fille chérie… De nos jours, malheur au ménage où il n’y a pas une fille. La nourriture prise est bouillie, cuite à la vapeur ou levée. Elle pouvait alors découvrir son enfant afin de le montrer, à l’extérieur de son groupe, aux autres villageoises.